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Heaven, le peuple bleu chapitre 18

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lilirose14's avatar
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  L’effet de l’anesthésient ne durerait pas plus d’une heure. Pour ce sujet, c’était trop peu. Un petit bruit me fit tourner la tête. La petite Sadida. Étrange que l’expérience ait échoué avec cette gamine… Ce n’est peut-être pas plus mal. UNE L123 c’est déjà bien suffisant. La fillette était recroquevillée au fin fond de sa cellule, ouvrant de grands yeux terrorisés. Pourquoi ça n’avait pas marché ?... J’eu un sourire qui la fit frémir. Son tour viendrait bientôt.

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  Joris ressentit une immense douleur dans tout son corps. Mais ce ne fut pas suffisant pour le sortir de sa torpeur. Il était incapable de sombrer complétement dans l’inconscience, mais ne pouvait pas non plus s’éveiller totalement. Il avait envie de crier, que toute cette douleur parte ! Que tout s’arrête ! Il s’extirpa tant bien que mal de cette inertie grâce à un immense élan de volonté. Ce fut ses  cordes vocales fonctionnèrent en premier. Il hurla à rendre sourd la moitié du monde des douze.

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  Nath s’ennuyait dans sa prison. Mais elle attendait quelque chose de très important. Contrairement aux autres petites filles, elle n’a pas eu peur quand la mer fut infestée par la Maladie. Papa l’avait toujours dit : « La peur t’empêche de réfléchir et d’utiliser ton corps. Il faut avoir conscience du danger sans se laisser dominer par la crainte ». Papa… son proverbe favori était  « Chacun pour soi et dieu pour tous ». Très efficace. Effectivement, ce proverbe lui avait permis de survivre. Comment ? Simple. Nath n’attendait jamais de secours. Elle savait quand elle ne pouvait se débrouiller seule, et faisait avec. Et puis… ce n’est pas comme si elle était vraiment seule. Un fin sourire étira ses lèvres. « Enfin ! »

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  Dans la grande salle grise, se trouvait des centaines d’étagères. Et sur ces étagères, des centaines de fioles. Vides. Toutes étaient vides. Toutes. Sauf une. Une chose noire s’agitait violemment dans cette fiole. Elle était impuissante dans cette flasque. Et ça l’énervait ! Elle n’était pas impuissante, elle était redoutable ! Et cette petite chose en verre s’octroyait le droit de l’enfermer ?! Non. Non. Non. Non. Non. Non. NON ! Elle sortirait de cette prison de verre. Elle sortirait de cette prison. De cette prison, elle sortirait. Sortir. Prison. Sortir. Prison. Sortir. Prison. Sortir. Prison. Sortir. Prison.
  La chose noire se démenait.
   Sortir. Prison. Sortir. Prison. Sortir. Prison.
  Elle s’agitait comme…
  Sortir. Prison. Sortir. Prison.
  Comme…
   Sortir. Prison. Sortir. Prison.
   L’alambic tomba.
   Sortir. Prison. Sortir. Prison. Sortir. Prison.
   Il tomba...
   Sortir. Prison. Sortir. Prison.
  Il tomba.
   Sortir. Prison. Sortir. Prison.
   Et se brisa.
   Sortir. Prison.
   Et se brisa. Se brisa, se brisa, se brisa !
   Sortir ! Prison. SORTIR !
  Et ce fut avec un hurlement de triomphe que la petite chose noire sortit de sa prison tombée et brisée. Elle avait arrêté de se démener… de s’agiter… comme… comme…
  Un nouveau rugissement de joie retentit.
  COMME UN DIABLE !
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  L’ambassadeur de Bonta avait cessé de crier. Mais la douleur n’a pas disparu pour autant. Elle était tapie en lui comme un loup dans sa forêt. Il était attaché solidement sur une table (Ndla : hé oui ! encore), tout un groupe d’humanoïdes penché sur lui. Leur regard était sans équivoque. Tu vas souffrir. C’est clairement ce qu’il disait. Mais il y avait aussi dans ce regard, une soif de connaissance morbide. Il y avait tant de choses dans leur yeux qui à première vue était vides de toute émotions. Le plaisir de dominer, de faire souffrir, l’ivresse du pouvoir, la satisfaction et l’attente, l’orgueil et l’avidité, une certaine colère, et tant d’autres choses. Une créature osseuse ouvrit la main, l’avança avec lenteur jusqu’au petit maître. Un doigt squelettique caressa presque affectueusement la joue de Joris. Entailla cette même joue. Et c’est avec tendresse et sadisme que l’humanoïde a souri, avant d’ordonner que l’on l'amène.
  Quel est ce « l’ » ?
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  Un vicieux petit sourire joueur s’épanouit sur un petit visage.
  Un. Deux. Trois. Jouons, jouons. Tous ensembles. Tous les jours.
  Un. Deux. Trois. Soyez mes jouets. On s’amuse n’est-ce pas ?
   Un. Deux. Trois. Jouons à ce merveilleux jeu. Combien ?
   Un. Deux. Trois. Applaudissez !
   Je le veux.
   Un. Deux. Trois. Sautez !
  Lui et juste lui.
  Un. Deux. Trois. Courez !
  Je ne veux que ça.
  Un. Deux. Trois. Feu !
  Donnez le moi.
  Un. Deux. Trois. Applaudissez !
  Rendez le moi !
  Un. Deux. Trois. Sautez.
  Je m’ennuis.
  Un, deux. Trois.
   Je suis seule.
  UN. Deux. Trois.
  Qu’y a-t-il après ?
  UN, deux. Trois.
  Peur.
  UN, DEUX. Trois.
   J’ai faim.
  UN, DEUX, trois.
  Si faim.
  UN, DEUX, TROIS.
   Atrocement…
   UN, DEUX, TROIS !
    FAIM !
  Un ?
   Je…
   Deux ?
   Veux…
    Trois ?
  Manger.
  UN DEUX TROIS !
  Et ce que je vais manger,…
   QUATRE !
  C’EST VOUS !

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  Une grande chose claire portant un masque (peut-être) dansa la mort dans la  prison. Sauta au-dessus de la vie dans les salle d’opération, retourna à la case prison pour un dernier tango avec la faucheuse, rit de la lumière et de son ombre. Mais un sursaut. Un sursaut.Un sursaut.Un sursaut.Un sursaut. La chose se fendis en même temps que son sourire. Non. Il est trop tôt! Il faut tenir. Tenir. Tenir jusqu'à l'aurore.
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  Dissimulé derrière le tout, le joker commence à bouger. Trois dès se stoppent, un œil se tourne, un verre se brise, une ombre glisse, une goutte de douleur exista, un frémissement fit surface, le phonographe termina de tourner le disque. L’horloge semblait tourner au ralenti. Le joker ramassa ses dès, les regarda de son unique œil, glissa sans douleur sur le verre brisé comme une ombre frémissante. LA créature sourit.
  « Il fait nuit. Il y a beaucoup d'étoiles dans ce ballet. »
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